Dans son discours à l’occasion de la célébration en demi-teinte de l’Indépendance, le 1er janvier 2023, le Premier ministre a pris des engagements qui, à l’évidence, ne seront pas tenus, de l’avis de certains observateurs avisés arguant que l’annonce des élections cette année relève d’une « farce ».
« Avec le gouvernement nous avons dit que 2023 sera l’année qui devra nous conduire vers des élections libres, inclusives et transparentes. Car les élections constituent un passage obligé pour restituer le pouvoir à des élus choisis en toute connaissance de cause et avec discernement par le peuple haïtien », a déclaré Ariel Henry qui se propose de lutter avec hargne contre les gangs armés.
« Quand nous disons que l’année 2023 sera celle de la mise en branle du processus électoral, cela implique bien entendu la création d’un environnement sûr et stable indispensable pour leur réalisation. Cela implique qu’un terme soit mis aux exactions des gangs armés et à l’insécurité en général. Cela implique que la loi doit prévaloir sur toute l’étendue du territoire. C’est la priorité numéro un pour les premiers mois de cette année », a précisé le locataire de la Primature.
Dans l’intervalle, Ariel Henry a annoncé que Haut Conseil de Transition (HCT), déjà décrié, sera installé incessamment. « Tous les vrais démocrates devraient saisir la possibilité qui leur est offerte de rejoindre le consensus national et de contribuer ensemble avec le gouvernement à la définition de la feuille de route qui comportera les stratégies et les actions à mettre en œuvre pour l’organisation des prochaines élections impartiales et transparentes », a conseillé le neurochirurgien de 72 ans.
« Nous avons l’intention de mener de front plusieurs initiatives. Le système judiciaire devrait voir la Cour de Cassation remise en état de fonctionner avec un effectif suffisant de juges, le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire complété », a annoncé le Chef du Gouvernement, tout en soulignant que le Conseil électoral provisoire sera établi dans l’objectif de planifier et proposer au gouvernement un calendrier raisonnable pour l’organisation des prochaines consultations populaires.
À noter qu’une enveloppe de plus de 4 milliards de gourdes servira à financer les opérations électorales, selon une récente annonce du Ministre de l’Economie et des Finances.
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