Les affrontements entre gangs rivaux causent des victimes directes ainsi que des collatérales. En effet, en date du 28 juillet 2022, l’organisation Médecins Sans Frontière a attiré l’attention des autorités, dans un communiqué, sur l’augmentation du nombre de victimes par balles perdues qui arrivent dans ses structures médicales à Port-au-Prince. Après environ une semaine d’hostilités entre des gangs armés dans les quartiers périphériques de la capitale, Médecins Sans Frontières a annoncé avoir compté près de 80 blessés par balles, dans son centre d’urgence de Turgeau.
« Quoique à la hausse, ce chiffre ne représente qu’une infirme partie des victimes, vu les difficultés rencontrées par les habitants des quartiers en conflit à se déplacer pour aller se faire soigner », a expliqué l’organisation médicale, citant sa dernière expérience à Cité Soleil juste après un cessez-le-feu entre les belligérants qui prenaient la population civile de cette commune en otage.
Rien qu’avec des cliniques mobiles organisées dans le plus grand bidonville du pays, MSF a révélé avoir consulté près de 150 patients, seulement en quelques heures. « Une trentaine d’entre eux étaient des victimes de blessures par balle déjà infectées à force de rester cacher à la maison sans pouvoir sortir pour aller se faire soigner à l’hôpital », a énuméré MSF, mentionnant que les victimes des balles perdues sont contraintes de rester chez elles par peur de la violence, de l’intensité des échanges et des barricades dressées par les groupes armés isolant considérablement les quartiers et les habitants pris aux pièges.
Pas plus tard que cette semaine, le plus ancien quotidien d’Haïti, Le Nouvelliste, a affiché en une l’histoire d’une balle perdue qui s’est fichée dans l’abdomen d’une femme enceinte de 36 semaines. Histoire tragique qui a été relayée par RFI.
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