Dans un communiqué publié en date du 6 mai 2022, le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF) a révélé que la violence qui s’est installée en Haïti, depuis que gangs armés s’affrontent dans la zone métropolitaine, a poussé plus de 500,000 enfants hors de l’école.
Toujours d’après le même document, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a dénombré que 9 000 personnes ont été déplacées de Croix-des-Bouquets, Tabarre et Cité Soleil en raison de l’insécurité. Au 3 mai, 752 personnes, dont au moins 124 femmes et 200 enfants, ont trouvé refuge sur neuf sites autour de Clercine à Tabarre. Ils vivent dans des conditions précaires sans hygiène et assainissement adéquats, sans accès aux services de base, manque d’eau potable et sans intimité pour les femmes et les enfants présentant un risque accru de violence sexiste.
« Les femmes et les enfants de la capitale haïtienne craignent pour leur vie et celle de leurs enfants. Ils souffrent d’enlèvements, de maisons incendiées, de meurtres et de déplacements, car leur vie est constamment menacée par la violence persistante des gangs urbains. Déjà touchées par les effets néfastes de la COVID-19, en plus des catastrophes naturelles du pays, les familles haïtiennes continuent de fuir pour sauver leur vie », a déclaré Bruno Maes, représentant de l’OMI en Haïti.
Alors que la violence des gangs depuis août 2020 a provoqué le déplacement de 19 000 personnes, dont 15 000 femmes et enfants, et a entravé le transport de fournitures et de personnel vers le sud-ouest d’Haïti touché par un tremblement de terre massif en août dernier, la « crise » actuelle des gangs affecte déjà les routes vers le nord, allongeant le délai de livraison aux personnes.
Avec le soutien de l’UNICEF, le MENFP travaille au lancement d’une station de Radio destinée à diffuser exclusivement une émission éducative à travers le pays. En attendant, l’émission sera diffusée sur la Radio nationale haïtienne pour combler le manque d’apprentissage des enfants des zones marginalisées de Port-au-Prince raison de l’insécurité.
Dans ce communiqué, l’UNICEF affirme continuer de répondre aux besoins croissants à Port-au-Prince, exhortant ainsi tous les acteurs concernés à s’abstenir d’utiliser la violence afin d’éviter de mettre en danger la vie des femmes et des enfants et de cesser de recruter des enfants.
En dernier ressort, l’UNICEF appelle toutes les parties prenantes à prendre des mesures pour rétablir un environnement pacifique afin de protéger les enfants haïtiens contre la violence.
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