La fierté de la cité Christophienne en prend un coup. D’année en année, cette ville accueillante et historique semble s’affaisser dans son combat contre l’insalubrité. À cela s’ajoutent le black-out et la misère.
Le charme de la deuxième ville du pays s’écroule sous le poids d’un problème environnemental majeur. S’il attire encore les touristes pour sa place dans l’histoire du pays et ses attraits, le Cap fait de plus en plus face à des défis liés à l’urbanisation et la gestion de déchets. Les constructions anarchiques, fragilisent davantage cette ville très vulnérable aux aléas naturels, notamment le tremblement de terre, l’inondation et le tsunami.
Au centre-ville comme dans les sections communales, les monticules de déchets, les flaques d’eau boueuse, nauséabonde et les canaux non curés laissent entrevoir une absence totale de politique publique en matière d’assainissement. De plus, à chaque goutte de pluie, le Cap est inondé, parce que la rivière du Haut du Cap est constamment en crue. L’entrée Sud de la ville, communément appelée “Baryè boutèy” offre le spectacle d’une épopée souillée par la nonchalance des autorités municipales. Ces dernières qui se sont succédé au cours de ces dernières années se plaignent d’un manque de matériels adéquats pour gérer les déchets. La population capoise est livrée à elle-même dans des pratiques d’élimination, notamment par la combustion, qui polluent l’air.
Cette situation pousse certains citoyens de la ville à des initiatives privées destinées à la collecte de déchets. Cependant, elles ne suffisent pas à rendre sa beauté à la ville notamment par rapport à la taille de la population.
En décembre dernier, à l’initiative de la délégation du Nord et de la direction départementale du Nord du ministère du commerce entre autres, une opération baptisée “Depatman Nò Pwòp” a été lancée. Elle visait à renforcer les travaux des mairies dudit département, entre le 10 décembre 2021 et le 10 janvier 2022. Parallèlement, les employés des mairies des communes du département du Nord et Nord-est réclamaient vingt cinq (25) mois d’arriérés de salaire.
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