En quête de sécurité, de tranquillité d’esprit et d’une vie plus paisible, certains haïtiens se dirigent vers la République Dominicaine, surtout ces derniers temps où l’insécurité bat son plein dans le pays. Plus d’un sait, la République Dominicaine est différente de celle d’Haïti. Elle est pleine d’infrastructures. Contrairement en Haïti, l’Etat prend ses responsabilités et travaille pour le bien-être de la société.
Aujourd’hui, le constat est palpable. Des jeunes haïtiens laissent Haïti en destination de la République voisine afin de se protéger contre les bandits qui sèment la terreur, séquestrent, tuent et violent, et ce, sous les yeux des autorités.
L’économie haïtienne est touchée par cette situation. Quelques immigrés rencontrés expliquent qu’ils traversent la frontière Haïtiano-Dominicaine dans l’ultime but d’améliorer leurs conditions de vie. En dépit des inconvénients et préjugés qui existent entre les deux peuples. Nous sommes à Santo-Domingo précisément à Las Américas pour rencontrer la jeune Théragène Marly. Elle refuge dans une ville très calme, douce, des beaux bâtiments et des infrastructures routières
Théragène Marly, âgée de 21 ans, a bouclé ses études secondaires en 2019, à l’Institution Nouvelle Source. Elle a passé une année à étudier la Gestion des Affaires à l’INUKA et, a dû fermer son cursus universitaire pour pouvoir s’installer en République Dominicaine à cause de l’instabilité socio-économique et politique d’Haïti.
Marly vit depuis 3 mois sur cette terre qui a vu naître le dictateur Dominicain, Raphaël Léonidas Troujillo Molina, qui avait ordonné le massacre de plus de 35 milles Haïtiens en 1937. Pour l’instant, elle est avec son père en attendant l’arrivée de sa petite sœur et de sa mère. L’ancienne élève de l’-Institution Nouvelle Source suit des cours et apprend à connaître le pays avant d’intégrer une université.« C’est assez intéressant. Les gens sont très amicaux, du moins ceux que je fréquente. Je me sens plus en sécurité et je peux circuler dans les rues sans me soucier des kidnappeurs », témoigne-t-elle en toute tranquillité avec le sourire aux lèvres
Kora Fren-Hadaley Servius est âgée de 20 ans. Elle est originaire de Saint Marc et habite depuis 3 ans en République voisine, étudiante en 3e année de médecine à (UTESA). Kora avoue avoir fait de son mieux pour s’adapter et prendre la forme du milieu. Pour cette jeune fille, c’est toute une nouvelle vie, une autre langue, de nouvelles cultures et encore plus avec le racisme », explique-t-elle.
«La vie là-bas est très difficile surtout pour les étudiants d’ailleurs, nous dépendons justement de nos parents, nous combattons également le racisme même en salle de classe avec professeurs et élèves. Même pour louer une habitation, ce n’est pas facile. Le plus souvent, nous rencontrons des gens qui nous disent « nos maisons ne sont pas pour les étrangers », pourtant, pour les autres nations, si et immédiatement, on peut comprendre quand ils disent étrangers, ils font référence aux Haïtiens. Ce n’est pas très facile. Je parle en tant qu’étudiante », déclare Kora.
« En dépit de la discrimination, c’est plutôt l’un des pays qui est en voie de développement que j’admire. Ils ont des bons projets non seulement pour leur peuple, mais aussi pour les étrangers. Un pays comme les autres pays pauvres qui a un taux élevé en tous, insécurité, chômage, frauder, ect. Cependant les politiciens travaillent au bénéfice de la population » , précise Fabiola étudiante en Génie civile
«La discrimination totale des Haïtiens. Ils ne peuvent pas travailler, si ce n’est pas un call center. Toutefois, le tourisme rapporte beaucoup. Et pour répondre à certaines de mes obligations, j’achète et je revends des produits en Haïti », raconte Sabrina Saint Cyr, étudiante en Farmaco biochimie, à UTSA
La réalité est nettement différente de celle qu’on pourrait croire. Certaines personnes donnent l’impression que la vie est très facile et tout est à leur disposition. Selon l’ancienne élève de l’Institut La sève Sterline, la vie en République Dominicaine est très compliquée et assez dure.
La plupart des haïtiens qui vivent là-bas dépendent d’une personne qui est à l’étranger. «Soit ils ont leurs propres fonds, ou ils ont un parent qui vit aux Etats Unis qui les soutiennent», précise Théragène Marly
«Je suis sous la responsabilité de mes chers parents. Il y en a qui travaille, mais le travail pour un étudiant n’est pas aussi facile, seulement en tant que call center et selon mon expérience, on peut pas compter sur un tel boulot, parce qu’à tout moment, les choses peuvent changer », réagi l’étudiante en médecine Kora.
Sterline poursuit ; «Ils peuvent tout faire pour répondre aux exigences de la vie et justement c’est le plus triste.Les haïtiens ne s’entraident pas ou du moins les haïtiens n’aident pas leurs compatriotes. Ils peuvent vivre en colocation et travailler pour les chinois pour une misère ou alors ceux qui ont de la chance ou/et ceux qui parlent anglais peuvent trouver un job de call center clandestin».
La République Dominicaine est cette nouvelle terre très convoitée par certains haïtiens pour un meilleur lendemain et une nouvelle perspective. Ils sont prêts à vivre, malgré tous les inconvénients rencontrés.
Fabiola et Sterline ; des noms d’emprunts
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