Sous la direction de Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, le gouvernement haïtien affiche sa volonté de renforcer ses relations internationales, notamment à travers sa participation au Forum Chine-CELAC, symbole d’une diplomatie multilatérale en quête de reconnaissance.
Mais les mots ne suffisent plus.
Pendant que les représentants s’échangent des promesses sur fond de solidarité régionale, la réalité quotidienne des Haïtiens reste marquée par la violence des gangs, la faim, l’instabilité politique et l’angoisse.
Des annonces ont été faites autour de promesses de financement de la BID pour des projets stratégiques. Mais l’histoire nous a appris à nous méfier : Haïti est le cimetière des promesses internationales non tenues, où les projets s’effondrent dans les labyrinthes de la bureaucratie.
Le gouvernement doit exiger des garanties concrètes, des mécanismes de suivi et des délais précis.
Sinon, la participation d’Haïti à ces forums ne sera qu’une énième vitrine diplomatique vide.
À cela s’ajoute un flottement stratégique entre Pékin et Taïwan, qui risque de fragiliser davantage la posture internationale du pays. Ce jeu d’équilibriste incertain expose Haïti à des revirements diplomatiques qui pourraient coûter cher sur le plan géopolitique.
Il est urgent que la diplomatie haïtienne cesse de flotter dans les hauteurs des sommets internationaux. Elle doit atterrir dans les rues de Cité Soleil, de Martissant, de Lascahobas, là où les citoyens attendent non pas des discours, mais des actions.
Traduire les promesses en actes.
Voilà le seul langage qui compte aujourd’hui pour un peuple abandonné.
Si Haïti veut bâtir un avenir stable et crédible, il lui faut une diplomatie authentique, centrée sur les besoins du peuple, capable d’adresser à la fois les injustices historiques et les urgences contemporaines.
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