Pour la troisième journée consécutive, ce mercredi 10 mai 2023, les ouvriers de la sous-traitance ont foulé le macadam. Ils étaient plusieurs centaines d’hommes et de femmes qui triment dans les usines, dans les rues pour réclamer du Gouvernement d’Ariel Henry 2500 gourdes comme salaire minimum et d’autres avantages sociaux.
Comme ce fut le cas lundi et mardi, ce mercredi 10 mai 2023 les sous-traitants, l’une des catégories sociales les plus négligées par l’État, ont laissé éclater leur colère sur le béton. « L’inflation est à son paroxysme. Il est impératif que les autorités nous accordent un salaire minimum de 2500 gourdes. Ce qui représente presque rien compte tenu de la cherté de la vie et de l’énergie que nous dépensons dans les usines », a laissé entendre une femme protestataire frisant la quarantaine.
Dans la foulée, les manifestants n’ont pas hésité à tirer à boulets rouges sur le Chef du gouvernement de facto qui, selon eux, fait peu de cas des revendications légitimes de la classe ouvrière qui pourtant est frappée de plein fouet par l’insécurité alimentaire qui fait rage dans le pays.
Cette manifestation ouvrière qui était partie de la Société Nationale des Parcs Industriels (SONAPI) a sillonné plusieurs rues de la zone métropolitaine de Port-au-Prince, créant ainsi des embouteillages sur la voie publique.
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