Le juge Jean Wilner Morin a émis, ce lundi 27 mars, un mandat d’arrêt international contre l’ex-Directeur général du Bureau de Monétisation du Programme d’Aide au Développement (BMPAD), Patrick Noramé. Selon le document judiciaire dont Hebdo24 a eu copie, il s’agit de l’instruction d’un dossier transmis au parquet de Port-au-Prince par l’Unité centrale de renseignements financiers (UCREF).
Corruption, blanchiment des avoirs, financement du terrorisme, détournement de fonds publics, enrichissement illicite, tels sont entre autres les chefs d’accusation qui pèsent sur l’ancien DG du BMPAD, selon le juge d’instruction du Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, citant la loi du 28 Septembre 2016 sur le blanchiment des avoirs et la loi du 12 mai 2014 sur la prévention et la répression de la corruption. Ainsi, le juge Morin réclame le support de l’Interpol pour l’application de ce mandat.
Peu avant, le magistrat instructeur avait lancé un mandat d’arrêt, transmis à la Direction centrale de la police judiciaire, via le Parquet près le Tribunal de Première Instance de Port-au-Prince, contre Patrick Noramé qui a utilisé les fonds du BMPAD pour favoriser ses proches dont Eveline Delima et Lunie Elsie Chery qui se sont servis de l’entreprise P-JIMEX, Research Center et du Magasin La Différence pour détourner les fonds de l’État. Des anciens parlementaires et ex-membres de l’Administration Privert avaient également bénéficié des faveurs de M. Noramé, avons-nous appris.
Notons que des mesures d’interdiction de départ ont été également prises par le juge Jean Wilner Morin contre une vingtaine de personnes impliquées dans ce vaste dossier de corruption.
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