Une « intervention extérieure » ne mènera pas à la stabilité à long terme en Haïti, suggère le premier ministre Justin Trudeau avant une rencontre avec le président américain Joe Biden la semaine prochaine.
Au cours des derniers mois, le Canada a subi des pressions pour diriger une mission militaire dans ce pays des Caraïbes, qui a été en proie à la violence des gangs. L’idée divise les Haïtiens, mais le président non élu du pays, Ariel Henry, l’a demandée, et les Nations Unies ont appelé à la création d’une « force d’action rapide » pour intervenir.
L’administration Biden a semblé sceptique quant à l’envoi de troupes en Haïti, qui a une longue histoire d’intervention militaire américaine, et a suggéré que le Canada devrait le diriger.
Après des mois d’interrogatoires, Trudeau a semblé jeter de l’eau froide mercredi sur l’idée d’une « intervention extérieure » en Haïti.
« L’intervention extérieure, comme nous l’avons fait dans le passé, n’a pas fonctionné pour créer une stabilité à long terme pour Haïti, alors nous travaillons maintenant en étroite collaboration avec nos partenaires sur le terrain pour permettre à la Police nationale haïtienne et à d’autres institutions de stabiliser le pays en cette période très difficile », a-t-il déclaré aux journalistes à Terre-Neuve.
« Nous continuerons à travailler main dans la main avec les Haïtiens pour remettre leur pays sur les rails. »
M. Biden sera à Ottawa les 23 et 24 mars pour sa première visite officielle en tant que président, et les deux dirigeants devraient discuter de l’instabilité en Haïti.
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