Des Congressmen américains exhortent l’administration Biden-Harris à appuyer une transition démocratique en Haïti en laissant libre cours aux décisions des haïtiens pour continuer leur histoire politique. Rappelant de nombreux torts que les Etats-Unis ont déjà causés à ce peuple malheureux, ces politiciens américains font appel à un engagement favorable aux conditions des haïtiens.
Dans une correspondance rendue publique le jeudi 17 mars 2022, un groupe de représentants au parlement américain demande à l’exécutif de rompre ses liens politiques avec le premier ministre De Facto haïtien, Ariel Henry à qui il apporte un soutien considérable.
Sheila Cherfilus-McCormick, Andy Levin, Hakeem Jeffries, Yvette Clarke, Val Demings, Mondaire Jones, Dwight Evans et Ayanna Pressley, sont les signataires dudit document qui promeut l’Etat de droit et les idéaux démocratiques haïtiens.
Dans cette conjoncture pavée d’insécurité en Haïti, les membres du Congrès américain s’opposent largement aux élections qu’Ariel Henry se prépare à organiser dans le pays. D’autant plus, ils disent ne pas reconnaître la légitimité du neurochirurgien pour prendre une telle initiative.
“Le Dr Henry n’a pas la légitimité pour organiser des élections et n’a pas le consensus nécessaire pour galvaniser le peuple haïtien aux urnes. La légitimité du Dr Henry vient de la communauté internationale, pas du peuple haïtien”, lit-on dans ce document de 3 pages.
Partageant leur espoir sur un rebondissement favorable aux haïtiens dans cette crise politique, les parlementaires américains appellent l’administration Biden-Harris à soutenir des élections libres, équitables, transparentes et inclusives en Haïti, seulement si les conditions politiques et de sécurité le permettent”, écrivent-ils.
Du même coup, les congressmen expriment leur souci sur la nonchalance de l’enquête sur l’assassinat de l’ex président Jovenel Moise. Il est primordial que les responsables de ce meurtre répondent de leur acte, y compris des américains qui auraient joué un rôle dans tout ça, estiment-ils.
Selon les signataires de la correspondance, aujourd’hui, les Etats-Unis ne doivent apporter un soutien qu’aux organisations de la société civile haïtienne, du secteur privé et d’organisations politiques en Haïti qui ont déjà entamé le processus conduisant à une démocratie durable dans le pays.
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