Un leadership déjà en panne ?
Bientôt un mois après son installation à la tête du Conseil présidentiel de transition (CPT),
Laurent Saint-Cyr donne déjà des signes inquiétants d’essoufflement.
Le bilan, pour l’heure, se résume à une seule décision :
la révocation du directeur de la Police nationale d’Haïti, Rameau Normil.
On ne gouverne pas un pays au bord du gouffre par une unique décision administrative.
La population attend bien plus : des actions concrètes,
une vision claire pour sortir de l’ornière.
Une crise qui s’enlise
Pendant ce temps, la crise sécuritaire s’enlise,
la situation humanitaire se dégrade de façon dramatique,
notamment pour les centaines de milliers de déplacés internes qui vivent un calvaire au quotidien.
Chaque jour perdu dans l’inaction est une victoire pour les forces du chaos.
Novice en politique ou manque de leadership ?
Faut-il attribuer cette stagnation à l’inexpérience d’un novice en politique,
peinant à apprivoiser les arcanes du pouvoir ?
Ou est-ce le signe d’un manque de leadership,
d’une incapacité à s’imposer et à trancher face aux pressions contradictoires qui pèsent sur toute transition ?
Le spectre de l’échec du précédent gouvernement de transition, dirigé par Fritz A. Jean, plane comme un avertissement.
Son mandat avait été paralysé par des manœuvres stériles, conduisant à une impasse dont le pays paie encore le prix.
L’histoire se répéterait-elle ?
Laurent Saint-Cyr risque-t-il de reproduire les mêmes erreurs ?
Doit-il prouver sans délai qu’il n’incarne pas la continuité de l’échec ?
Il lui revient de communiquer une stratégie,
de prendre des décisions courageuses et d’envoyer des signaux forts
pour redonner confiance aux Haïtiens et à la communauté internationale.
Chaque jour qui passe sans progrès tangible érode un peu plus la légitimité du CPT et alimente le cynisme ambiant.
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