À peine rentré de New York, où il a représenté Haïti à la 80ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le coordonnateur du Conseil présidentiel de transition (CPT), Laurent Saint-Cyr, affiche une posture résolument tournée vers la redevabilité. Lors d’un point de presse tenu ce dimanche, il a mis en avant la nécessité d’assainir les finances publiques et a exigé la tenue d’audits dans trois institutions stratégiques : le Fonds national de l’éducation (FNE), l’Autorité portuaire nationale (APN) et l’Administration générale des douanes (AGD).
Cette sortie s’inscrit dans un contexte de méfiance généralisée vis-à-vis des institutions de contrôle. De nombreuses voix issues de la société civile et du secteur privé dénoncent l’opacité persistante dans la gestion des fonds publics, ainsi qu’une politique de « deux poids, deux mesures » dans les enquêtes de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC), accusée de faire preuve de sélectivité dans ses investigations. En annonçant ces audits ciblés, Laurent Saint-Cyr semble vouloir envoyer un signal fort, à la fois à l’appareil administratif et à la communauté internationale. « Il est impensable de parler de reconstruction sans transparence », a-t-il déclaré, tout en promettant que ces enquêtes seront menées en toute indépendance.
Il reste à savoir si cette volonté affichée pourra réellement se traduire dans les faits, dans un pays où les structures de contrôle sont souvent fragiles, politisées ou tout simplement ignorées. Mais pour l’heure, cette annonce sonne comme une tentative de regagner la confiance d’une population profondément désabusée.
Soutenez Hebdo24 : pour une information libre et fiable.
Faire un don📲 Ne ratez rien avec Hebdo24
Recevez directement nos dernières nouvelles
sur votre téléphone via notre chaîne WhatsApp officielle.
Rejoindre la chaîne WhatsApp Hebdo24