En date du 24 septembre 2025, l’ancien Premier ministre Me Jean-Henry Céant a adressé une lettre ouverte au bâtonnier du Barreau de Port-au-Prince pour dénoncer avec virulence la distinction récemment accordée à Me Hans Joseph, actuel directeur général de l’Unité de Lutte Contre la Corruption (ULCC). Selon Céant, cette décoration est une insulte à la profession.
« Une récompense à un homme qui tire sa gloire du chantage ! » s’indigne Me Céant, notaire et avocat depuis 33 ans. Dans sa lettre, il accuse Hans Joseph d’avoir transformé l’ULCC en un instrument de pression politique et personnelle. Il l’accuse de gérer l’institution comme un fief personnel, en recevant des diplomates sans mandat, en menant des actions extrajudiciaires et en tolérant des conflits d’intérêts flagrants.
Jean-Henry Céant dénonce notamment le fait que le cabinet privé EXPERTUS, associé à Hans Joseph, représente des suspects dans l’enquête sur l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse, alors même que son dirigeant est à la tête de l’organe chargé de lutter contre la corruption. Il fustige également le silence total de l’ULCC sur le scandale DERMALOG.
Se disant lui-même victime d’un chantage de la part de Hans Joseph, Céant affirme avoir été faussement accusé de détournement de fonds après avoir refusé de céder à des pressions liées à son métier de notaire. Sa plainte, déposée en 2021, aurait été « étouffée » par le même Barreau qui aujourd’hui honore Hans Joseph. Pour Me Céant, l’ULCC s’est muée en « police parallèle », opérant des arrestations en dehors du cadre légal, et détournant sa mission pour servir des intérêts personnels. Il soulève une question de fond : « Comment l’ULCC peut-elle lutter contre la corruption quand son directeur en incarne toutes les dérives ? ».
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