Le 5 juin, le gouvernement haïtien a conclu un protocole d’accord avec Sunrise Airways pour relancer les vols intérieurs, suspendus depuis plusieurs mois en raison de l’insécurité persistante. Si cette initiative peut sembler un pas vers la normalisation du transport aérien local, le financement public qui l’accompagne soulève de sérieuses réserves.
L’économiste Enomy Germain a vivement réagi sur les réseaux sociaux : « Jusqu’à 11 millions de dollars pour encourager Sunrise à reprendre ses vols internes. C’est une subvention à un monopole. » Il estime que les citoyens seront doublement pénalisés : d’abord par le coût élevé des billets, ensuite par l’utilisation de leurs impôts pour soutenir une entreprise privée.
Pendant l’arrêt des vols réguliers, un marché parallèle s’est imposé, réservé à une élite, avec des trajets en hélicoptère vendus jusqu’à 2 500 dollars. Dans ce contexte, Sunrise Airways, seule compagnie encore opérationnelle, bénéficie d’une position dominante.
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