Le gouvernement du Canada impose de nouvelles sanctions à l’élite d’Haïti en lien avec la corruption qui gangrène le pays. Cette fois-ci, deux ex-ministres, Berto Dorcé et Liszt Quitel, sont visés par Ottawa.
Dans une annonce transmise par voie de communiqué, le gouvernement Trudeau indique qu’il interdit à ces deux hommes d’effectuer des opérations financières en territoire canadien, ce qui revient, dit-on, à geler tout avoir qu’ils peuvent détenir au Canada.
Et en vertu de la Loi sur l’immigration et la protection des réfugiés, MM. Dorcé et Quitel sont aussi interdits de séjour au pays.
Le Canada a des raisons de croire que ces personnes utilisent leur statut de membres en vue de l’élite économique en Haïti pour protéger et permettre les activités illégales de gangs criminels armés, notamment par le blanchiment d’argent et d’autres actes de corruption, mentionne le communiqué fourni par le ministère des Affaires étrangères.
Ces gangs, rappelle-t-on, continuent de terroriser les populations vulnérables en Haïti en toute impunité et précipitent une crise humanitaire dans le pays, qui comprend la résurgence du choléra.
Les bandits commettraient également des actes de violence inqualifiables à l’encontre de la population tout en empêchant que soient fournis les services de base ou encore que soit distribuée l’aide humanitaire.
La ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, demande aux autres membres de la communauté internationale de prendre des mesures similaires pour accroître la pression sur les oligarques corrompus et sur les milices criminelles.
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