Les funérailles du feu journaliste Maxiben Lazarre ont été chantées, ce samedi 19 Mars 2022, à la paroisse St Yves, à Delmas 5. Des centaines de personnes, pour la plupart des confrères journalistes, amis et proches ont payé de leur présence, pour rendre un dernier hommage au jeune travailleur de la presse, tué par la police, le 23 février dernier, en marge d’une manifestation des ouvriers et ouvrières du textile._
L’enceinte de l’église était bondée de gens venant de partout. Des journalistes, des militants, des amis et proches de Maxiben Lazarre, ils ont tous défilé dans la salle paroissiale en vue de lui faire un adieu.
La mère du défunt, éplorée et visiblement à bout de force, pendant toute la cérémonie Le meurtre de son fils est assimilable à un coup de poignard en plein cœur. « Cheri ou ale vre ? Ou kitem vre Maxi, kou a di pou mwen, m pa kapab ankò », sanglote-t-elle, dans un va et vient incessant.
Les militants n’ont pas manqué d’invectiver contre les policiers. Selon eux, la PNH dévie complètement de sa mission qui est de protéger et servir. L’institution est maintenant transformée en un groupe de gang, disent-ils.
« Lapolis ou ban nou kou a, li fè nou mal. Men nap kwaze, bat chen an tann mèt li», lancent les militants tout en demandant justice pour Maxiben, longeant jusqu’au cimetière de Delmas 34 où la dépouille a été inhumée.
Le funérailles de Maxiben ont été chantées sans que l’autopsie n’ait été réalisée. Malgré les appels lancés par des confrères journalistes et membres de la famille, aucune volonté n’a été manifestée ni du côté du ministère de la justice ni du côté du ministère de la santé publique pour faciliter l’examen du cadavre. Ce qui constituera un empêchement majeur à l’aboutissement de l’enquête, croit Renald Petit Frère, coordonateur du collectif des médias en ligne.
Rappelons que Maxiben Lazarre, 24 ans, père d’une fille d’un an, travaillait pour le journal en ligne “Roi des Infos”. Il a été également membre du collectif des médias en ligne(CEMEL).
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