Selon l’intellectuel dominicain FELIPE CIPRIÁN, les racines historiques de l’hostilité dominicaine envers Haïti plongent dans une manipulation coloniale et élitiste.
Les deux peuples, victimes des puissances européennes, ont été dressés l’un contre l’autre.
L’article déconstruit le mythe de « l’invasion » haïtienne de 1822 : après le Traité de Bâle (1795), la France devint propriétaire de toute l’île.
Les révolutionnaires haïtiens, en chassant les Français, acquirent légalement le territoire oriental.
Quand une faction locale tenta une sécession risquant le rétablissement de l’esclavage en 1821, Haïti reprit le contrôle de ce qu’il considérait comme son territoire légitime.
Une division héritée du colonialisme
L’Espagne puis la France exploitèrent différemment les deux parties de l’île, créant un déséquilibre démographique (plus d’esclaves en Haïti).
Après l’échec de la tentative de Napoléon de rétablir l’esclavage (menant à sa défaite face aux Haïtiens), les puissances étrangères œuvrèrent à semer la discorde.
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