Port-au-Prince, 25 juin 2025 –
Dans une lettre ouverte adressée à Fritz Jean, Président du Conseil Présidentiel de Transition (CPT), Me Jean Henry Céant tire la sonnette d’alarme sur les profondes divisions paralysant l’institution.
Une gouvernance minée par des querelles internes
Céant dénonce des « querelles de chapelles » désormais publiques, exacerbées par des échanges épistolaires jugés « puérils » et « vilement accusateurs » entre les membres du collège présidentiel.
Pour lui, ces tensions illustrent un grave déficit de cohésion au sein du CPT depuis sa création, compromettant sa mission de sortie de crise dans un pays ravagé par l’insécurité et l’instabilité politique.
Un avertissement à l’approche d’une date cruciale
À quelques mois de l’échéance symbolique du 7 février 2026, Me Céant presse les membres du CPT d’agir avec urgence et responsabilité.
« Pouvez-vous croire qu’il soit encore temps de rechercher une harmonisation ? »
Il prévient qu’un échec retentissant marquerait irrémédiablement l’histoire du CPT et scellerait son incapacité à opérer une véritable transition.
Un ultime appel au patriotisme
L’ancien Premier ministre appelle à un
dernier sursaut patriotique,
enjoignant le coordonnateur Fritz Jean à dépasser l’orgueil pour recentrer le Conseil sur ses objectifs initiaux. Il invite à poser les bases d’une relève nationale apte à conduire le pays vers la concorde et le redressement.
Un avertissement solennel
Me Céant fait résonner la voix d’un peuple « en souffrance innommable », qui attend un geste de ses dirigeants. Il conclut son message par un avertissement sobre mais lourd de sens :
il est temps de mériter « la miséricorde » du peuple haïtien, plutôt que « son indignation ».
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