Les conseillers-présidents Emmanuel Vertilaire, Louis Gérald Gilles et Smith Augustin, ont évoqué leur statut de président de la République pour décliner l’invitation du juge d’instruction Benjamin Félismé, voulant les interroger au sujet de leur implication dans le scandale de la BNC.
Selon des sources concordantes, les avocats des trois conseillers précités ont adressé une correspondance formelle au magistrat instructeur Félismé, questionnant la compétence juridictionnelle du cabinet d’instruction dans ce dossier. Selon eux, les conseillers présidents ne sont passibles que devant la Haute cour de justice.
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Pour rappel, ces trois conseillers ont atterri à la présidence haïtienne en avril dernier à l’issue d’une formule abracadabrante initiée par la CARICOM, soutenue par les États-Unis, avec la création de ce conseil présidentiel de neuf membres, représentant les différentes factions politiques du pays et de la société civile.
Accusés d’avoir exigé cent millions de gourdes à l’ancien chef du conseil d’administration de la BNC, Raoul Pascal Pierre-Louis, pour son maintien en poste, les conseillers présidents Gilles, Vertilaire et Augustin ont tous nié ces allégations, quoique soutenues par un rapport de l’ULCC. À présent, ils s’inscrivent en faux contre les démarches d’instruction du juge chargé de ce dossier.
Les développements futurs de cette saga s’annoncent particulièrement compliqués pour le cabinet d’instruction qui se trouve confronté au plein pouvoir du conseil présidentiel de transition qui a récemment changé de ministre de la Justice. Donc, l’espoir de la population, voulant avoir des éléments de réponse à ce sujet, pourrait se volatiliser pourvu que la justice haïtienne s’est généralement rendue en faveur des plus offrants.
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