La participation de Laurent Saint-Cyr à la 48e Conférence des Chefs d’État de CARICOM met en lumière des enjeux cruciaux pour Haïti, un pays dont l’intégration au sein de cette organisation régionale semble plus symbolique que véritablement bénéfique.
Les attentes placées dans CARICOM, en tant que plateforme de coopération économique, politique et sociale, se heurtent à la dure réalité des défis structurels persistants auxquels Haïti fait face.
D’une part, la présence de Saint-Cyr pourrait être perçue comme une occasion de faire entendre la voix haïtienne sur des sujets essentiels comme l’organisation des élections et la réponse collective aux crises telles que le changement climatique. Cependant, cette participation soulève des questions sur l’efficacité et la pertinence des discussions au sein de CARICOM, surtout lorsque les résultats concrets tardent à se matérialiser.
Les obstacles à la libre circulation des citoyens haïtiens au sein de l’espace CARICOM illustrent les fractures qui existent entre les idéaux de solidarité régionale et les réalités politiques.
La promesse d’accès au Marché et Économie unique de la Caraïbe (CSME) semble illusoire tant que des mesures concrètes ne sont pas mises en place pour surmonter les barrières institutionnelles et économiques.
Cela crée un sentiment d’exclusion qui peut exacerber le mécontentement et désillusionner la population haïtienne envers ses dirigeants et la communauté régionale.
Il est impératif que la délégation haïtienne, sous la conduite de Saint-Cyr, ne se contente pas de participer à des discussions, mais qu’elle plaide activement pour des mesures qui favorisent une intégration véritable.
Cela nécessite une vision stratégique qui ne se limite pas à des objectifs économiques, mais qui embrasse également les dimensions sociales et politiques.
La question des élections, par exemple, est centrale pour la légitimité du gouvernement haïtien et pour la stabilité nécessaire au développement.
Discussion about this post