Cataclysmique. C’est l’adjectif qui définit le mieux l’année 2024 en Haïti. Un communiqué publié par l’ONU ce mardi 7 janvier 2025 le prouve. En effet, au moins 5 601 personnes ont été tuées l’année dernière en raison de la violence orchestrée par les gangs armés. D’après l’organisation mondiale, ce chiffre représente une hausse de plus de 1 000 morts par rapport à 2023.
À côté des décès, 2 212 personnes blessées ont été recensées sur la même période, et 1 494 autres ont été kidnappées par des gangs armés. Le massacre survenu à Wharf Jérémie, dans le quartier de Cité Soleil, a été l’un des plus meurtriers de l’année. Cet événement tragique, qui s’est déroulé en décembre dernier, a fait au moins 207 victimes.
« Ces chiffres ne suffisent pas à rendre compte des horreurs absolues perpétrées en Haïti, mais ils montrent la violence incessante à laquelle les populations sont confrontées », a déclaré Volker Türk, Haut-commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme.
Il a également recensé 315 cas de lynchages de membres de gangs ou de personnes supposées leur être associées. Selon le rapport, ces exécutions extrajudiciaires auraient parfois été facilitées par des policiers haïtiens.
« Il est clair depuis longtemps que l’impunité pour les violations des droits de l’homme et les abus, ainsi que la corruption, restent prévalents en Haïti, constituant certains des principaux moteurs de la crise multidimensionnelle à laquelle le pays est confronté, ainsi que des inégalités économiques et sociales enracinées », a ajouté le diplomate qui encourage la Police Nationale d’Haïti, soutenue par la communauté internationale, de renforcer ses mécanismes de contrôle afin de demander des comptes aux policiers qui seraient impliqués dans des violations des droits de l’homme.
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