L’année 2024 a été la plus meurtrière en matière de criminalité dans l’histoire récente du pays. En effet, selon le rapport mis à jour du Haut commissariat des Nations unies aux droits de l’homme, plus de 5,600 personnes ont été tuées durant cette période, soit un millier de victimes de plus par rapport à 2023.
Une situation qui témoigne de l’expansion de la violence en Haïti, où la population civile est livrée à elle-même. Ces homicides recensés par les Nations unies prennent en compte les nombreux massacres qui se sont produits durant l’année en question, où seulement à Wharf Jérémie plus de 200 personnes ont été exécutées par le gang dirigé par Monel Félix dit Mikanò.
Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a également recensé 315 lynchages de membres de gangs et de personnes prétendument affiliées à des gangs, avec dans certains cas le support tacite des forces de l’ordre. Des cas d’exécution sommaire impliquant des unités spécialisées de la PNH ont été recensés entre le 1er janvier et le 31 décembre 2024.
« Il est clair depuis longtemps que l’impunité pour les violations des droits de l’homme et les abus, ainsi que la corruption, restent prévalents en Haïti, constituant certains des principaux moteurs de la crise multidimensionnelle à laquelle le pays est confronté, ainsi que des inégalités économiques et sociales enracinées », a affirmé le haut-commissaire Volker Türk.
Toutefois, le Haut commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a appelé la Police nationale d’Haïti, avec le soutien de la communauté internationale, « à renforcer son mécanisme de contrôle afin de demander des comptes aux policiers qui seraient impliqués dans des violations des droits de l’homme », peut-on lire dans ce communiqué public.
Discussion about this post