Face à un État inexistant, les banques commerciales en Haïti appliquent arbitrairement et unilatéralement leurs propres règles, souvent aux dépens des clients. La preuve : depuis quelque temps, les banques commerciales, prétextant un manque constant de liquidités en devise américaine, n’autorisent leurs clients qu’à effectuer un retrait de 100 dollars US. À la rigueur 300. Pas plus.
Une pratique qui soulève la colère des clients, qui n’ont malheureusement aucun recours. Laissant éclater leur frustration, certaines femmes vont jusqu’à se mettre nu dans des succursales bancaires, invectivant ainsi les responsables. Des images sont virales sur les réseaux sociaux et suscitent des commentaires majoritairement favorables aux « protestataires nues ».
« Le système financier haïtien se porte bien malgré la situation délétère dans laquelle nous nous trouvons. Les banques ont des liquidités. Le crédit a augmenté, l’assise financière est très stable, très au-dessus du minimum demandé par la banque centrale », a déclaré récemment le gouverneur de la Banque centrale, Jean Baden Dubois. Une déclaration très critiquée par certains, mais qui, si le numéro de la BRH dit vrai, confirme la « mauvaise foi » des tenants du système bancaire en Haïti.
Connu pour sa posture de « grande gueule », le journaliste Yvenert F. Joseph applaudit et encourage la pratique de la nudité exhibée dans les banques, pour forcer les « maîtres du système » à appliquer une politique monétaire plus humaine à l’égard de leurs clients.
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