Mardi 3 mai, le monde célèbre la journée de la liberté de la presse. En Haïti, l’association des journalistes haïtiens (AJH) commémore cette journée en mettant l’emphase sur le numérique. En ce sens, une matinée de débat est organisée avec des journalistes de carrière et des spécialistes. L’objectif étant de réfléchir sur la place du numérique dans la pratique du métier en Haïti.
“ La presse haïtienne face aux enjeux du numérique, et de l’accès à l’information », c’est autour de ce thème que l’Association des journalistes haïtiens (AJH) a organisé cette matinée débat à l’occasion de la journée mondiale de liberté de la presse.
Selon Jacques Desrosier, secrétaire général de l’AJH, le thème vient à point nommé, à un moment où le numérique influence considérablement le travail des journalistes.
« C’est une réalité, la numérisation a une grande influence sur la pratique du journalisme en Haïti, sur le fonctionnement de la presse », soutient le responsable qui travaille aussi à l’Office de la protection du citoyen.
Le secteur du numérique est en pleine expansion en Haïti. Ces dernières années les médias en ligne ont pullulé. Très souvent, certains de ces médias ne respectent pas les principes de base du métier et commettent des dérives. À cela, Jacques Desrosiers n’en disconvient pas.
« Oui, nous sommes conscients qu’il y a des dérives. Mais ce n’est pas seulement en Haiti, c’est une réalité mondiale. Voilà pourquoi nous réfléchissons pour voir comment corriger ces dérives », déclare Jacques Desrosiers.
Qu’il s’agisse de média traditionnel ou numérique qui prolifère un peu plus chaque jour en Haïti, les principes de base ne doivent pas être écartés, rappelle Gotson Pierre.
Le but, la mission du journaliste c’est d’informer. Le respect de l’éthique, la diffusion d’informations fiables doivent être constamment pris en compte », insiste le mapou de la presse haïtienne.
Avec la montée en puissance des médias en ligne et les opportunités qu’offrent les nouvelles technologies, plus d’un estime que le numérique représente l’avenir du journalisme. Toutefois, Godson Pierre
croit que l’internet ne peut aucunement remplacer les autres médias.
« Aucun média ne peut remplacer ou faire disparaître un autre média, car tout le monde n’a pas accès au numérique», explique le PDG d’Alterpresse.
Diffusion d’informations non-vérifiées, sensationnalisme, manque de professionnalisme, les médias numériques font l’objet de pas mal de critiques. Gotson Pierre se dit en faveur de la numérisation, mais pas une numérisation pour faire de la sensation, encore moins du buzz.
« La numérisation dont nous parlons, c’est une numérisation pour l’information vérifiée, pour l’information qui respecte les principes déontologiques, non pour faire du spectacle, de la sensation », souligne Gotson Pierre.
DDepuis un bon bout de temps, on assiste à une un nivellement par le bas de presse haïtienne. À l’occasion de la journée mondiale de la liberté de la presse, il est de bon ton et de bonne guerre que les journalistes, les médias, qu’ils soient numériques ou non, réfléchissent sur les principes adéquats qui leur permettront de ne pas sombrer dans l’irrespect de la déontologie journalistique et des règles éthiques liées à la profession.
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