Des slogans tels que IDE JÈN, Jèn kore jèn ou Jeunesse Intégrée résonnent comme des appels vibrants à l’intégration et à la participation des jeunes dans la société haïtienne. Depuis la chute de la dictature des Duvalier, la jeunesse reste exclue socialement, économiquement et politiquement. Pourtant, une société nouvelle ne peut se construire sans elle.
Nous faisons l’hypothèse que seule la mise en place de politiques structurantes autour de l’emploi, de la formation et des loisirs permettra une véritable inclusion des jeunes.
L’exclusion : source de délinquance juvénile
Dans les quartiers gangrenés par la violence, les jeunes sont les premières victimes — et parfois les premiers acteurs. Le sentiment d’abandon de l’État nourrit une légitimité violente pour s’exprimer.
Cette exclusion alimente :
- La montée du banditisme chez les jeunes
- Le désintérêt total pour la politique
- L’effondrement de l’autorité publique
- La fragilisation de la paix sociale
Trois priorités pour une politique jeunesse forte
- Emploi : Créer des opportunités alignées avec le monde numérique et les besoins actuels.
- Formation continue : Adapter les compétences des jeunes aux réalités technologiques et économiques.
- Loisirs modernes : Créer des espaces où les jeunes peuvent s’émanciper à travers la culture et les arts.
L’industrie des loisirs : moteur d’insertion
En plus d’être un espace d’épanouissement, les loisirs sont un secteur économique à fort potentiel. Ils permettent :
- de créer de l’emploi dans l’audiovisuel, les arts, le sport…
- de redonner confiance aux jeunes créateurs
- de construire un marché local basé sur le divertissement responsable
Une réforme globale est nécessaire
Pour sortir du cycle de l’exclusion et offrir un avenir digne à la jeunesse haïtienne, les dirigeants doivent :
- Briser la chaîne chômage → frustration → violence
- Renouveler les visions politiques sur la jeunesse
- Répondre enfin aux obligations régaliennes de l’État envers les jeunes
Conclusion : Investir dans la jeunesse à travers l’emploi, la formation et les loisirs n’est pas un luxe, c’est un devoir national. Une jeunesse intégrée, c’est une Haïti qui renaît.
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