La gestion du ministère de la Défense par Jean Michel Moïse soulève une vague de critiques et de soupçons. Accusé d’opacité, de favoritisme et de blocage budgétaire, le ministre est désormais ouvertement attaqué par le président du Conseil présidentiel de transition (CPT), Fritz Alphonse Jean.
• Pouvoir centralisé : un refus de déléguer
Jean Michel Moïse revendique son autorité comme ordonnateur unique du ministère. Il refuse de déléguer certaines fonctions clés au commandant en chef des Forces armées d’Haïti, une décision qui choque et divise au sein de l’appareil de l’État.
• Des contrats controversés
Selon Le Nouvelliste, plusieurs contrats défendus par le ministre sont pointés du doigt par la Cour des comptes, notamment :
- Un projet avec BESADE SA à Bombardopolis
- Un autre avec Iris Distributions pour la sous-traitance de la nourriture des troupes
👉 Ces contrats pourraient faire l’objet d’avis défavorables en raison de :
- Quitus fiscal invalide
- Documents incohérents
- Absence d’états financiers déposés
• Un budget presque à l’arrêt
Seulement 18,77 % du budget a été utilisé à quatre mois de la fin de l’exercice fiscal : 1,7 milliard de gourdes sur 9,5 milliards.
Cette inertie budgétaire inquiète et soulève de graves questions sur la gestion des fonds publics.
• Soupçons de clientélisme et dérives sécuritaires
Le projet de base du génie militaire à Bombardopolis et la sous-traitance à des entreprises privées sont qualifiés de “grave anomalie sécuritaire”. Plusieurs observateurs y voient une dérive clientéliste préoccupante.
• Le ministre se défend… sans convaincre
Face aux critiques, Jean Michel Moïse dénonce des pressions politiques et un risque de division. Mais ses arguments peinent à convaincre dans le climat actuel.
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