Le Conseiller-Président Leslie Voltaire a quitté Port-au-Prince ce jeudi 29 mai à destination de la Colombie, où il participera au sommet de l’Association des États de la Caraïbe (AEC). Accompagné du ministre des Affaires étrangères et des Cultes, Jean-Victor Harvel Jean-Baptiste, ce déplacement n’est qu’un voyage de plus. Cette rencontre marque le 30e anniversaire de la Convention de Carthagène, un acte fondateur de l’AEC.
Après ce sommet, M. Voltaire ne s’arrêtera pas en si bon chemin. Il poursuivra son voyage vers San Salvador, la capitale du Salvador, le samedi 31 mai. Cette étape vise à solliciter le soutien du Salvador pour la Mission multinationale de soutien à la sécurité (MMSS) en Haïti, dirigée par le Kenya.
Le retour de M. Voltaire est prévu pour le mardi 3 juin 2025, et il est à espérer que ce voyage contribuera à consolider les efforts diplomatiques en faveur de la stabilité et de la sécurité nationale. Toutefois, cette initiative soulève des questions.
Si voyager était le moyen le plus sûr de résoudre les problèmes auxquels la population est confrontée, l’architecte-pèlerin remporterait la palme au sein du Conseil de la Présidence. Des voyages fréquents à l’étranger ne sauraient en effet compenser l’urgence des défis sur le terrain.
L’insécurité persiste, et les déplacés internes continuent de vivre dans l’incertitude, ne pouvant toujours pas rentrer chez eux. L’action diplomatique doit se traduire par des résultats concrets.
La crédibilité d’un gouvernement se mesure par sa capacité à répondre aux attentes de sa population. Les voyages de M. Voltaire doivent être perçus comme des gaspillages de fonds de l’État. La diplomatie, bien qu’essentielle, ne peut remplacer une gouvernance efficace et une action résolue au service du peuple haïtien.
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