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Le 1er août 2025, les États-Unis ont lancé un avertissement sévère, dénonçant des
« tentatives de corruption » visant à
« compromettre la stabilité d’Haïti ».

Bien que présenté comme un soutien direct au Premier ministre
Alix Didier Fils-Aimé, ce message tombe à un moment
hautement stratégique : la veille de la passation de relais au sein du
Conseil Présidentiel de Transition (CPT) entre
Fritz Alphonse Jean (sortant) et Laurent Saint Cyr.

Ce signal fort résonne avec les rumeurs persistantes d’un complot pour évincer Fils-Aimé,
impliquant notamment Fritz Jean et Jean Charles Moïse, une alliance inattendue qui citerait
comme remplaçants potentiels Arnoux Descartes ou Valcin Wilnet.

En félicitant les membres du CPT ayant « rejeté la corruption » et en
soutenant leur collaboration avec le Premier ministre,
Washington prend clairement parti dans la bataille institutionnelle.

Trois questions cruciales se posent :

Quelles sont ces manœuvres de corruption identifiées ?
Achat de voix au CPT ? Dossiers sensibles tels que le contrat CPS ou la direction générale
de la PNH ? Ou d’autres négociations restées dans l’ombre ?
Le soutien américain est-il conditionnel ?
S’agit-il d’un appui lié au partenariat stratégique scellé lors de la récente visite
de Fils-Aimé à Washington (autour de la feuille de route : ordre, institutions,
retour constitutionnel) ?
Ou bien est-ce un soutien inconditionnel face aux tentatives de déstabilisation ?
Cette menace de « tenir pour responsables » constitue-t-elle un
garde-fou contre l’illicite, ou un signe d’ingérence directe
d’une puissance étrangère dans les affaires internes du pays ?

L’enjeu ultime demeure la stabilité d’Haïti, que le pays, exsangue, ne peut
sacrifier à des ambitions personnelles ou à des manœuvres douteuses.

Le message américain sonne comme un électrochoc : il appelle les forces politiques
haïtiennes à privilégier de toute urgence la transparence, le dialogue institutionnel
et l’intérêt national supérieur.

La légitimité de la transition en dépend.
Aux Haïtiens de choisir la lumière et la stabilité plutôt que les manœuvres obscures.
L’heure est à la responsabilité.