Alors que les autorités américaines renforcent les mesures migratoires, des milliers d’Haïtiens se retrouvent aujourd’hui sous la menace d’une expulsion imminente. Ces ressortissants, souvent en situation irrégulière ou en fin de statut temporaire, risquent un retour forcé dans un pays en pleine crise sécuritaire et humanitaire.
Face à cette situation alarmante, le Conseil présidentiel de transition (CPT) tarde à faire entendre sa voix. Aucun plan clair n’a été présenté pour accueillir, encadrer ou soutenir ces potentiels rapatriés, dont beaucoup ont quitté Haïti depuis plusieurs années.
Le silence des autorités de transition interroge : le CPT a-t-il mesuré l’ampleur de la crise à venir ? Haïti, déjà débordé par l’insécurité, le chômage et l’instabilité institutionnelle, n’est pas préparé à absorber un retour massif de citoyens.
Cette inaction risque de fragiliser encore davantage la diaspora haïtienne, souvent perçue comme un pilier économique du pays. Pendant ce temps, les familles concernées vivent dans l’angoisse, entre incertitude juridique et crainte d’être arrachées à leur quotidien.
Alors que le pays fait face à une crise sécuritaire aiguë, un retour massif de compatriotes pourrait aggraver la situation. Le manque de préparation des autorités de transition est préoccupant. Qui prendra en charge ces familles ? Quelle réinsertion possible dans un État défaillant ?
L’inaction du CPT face à cette crise imminente soulève des questions sur sa capacité à gouverner au-delà des déclarations symboliques.
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