Les signataires de l’accord politique du 21 décembre 2022 tirent une sonnette d’alarme dramatique. Dans une déclaration rendue publique hier, l’accord du « 21 décembre » qualifie la transition menée par le Conseil Présidentiel de Transition (CPT) d' »échec total » et décrit une situation nationale catastrophique.
Malgré l’accord du 3 avril 2024 visant une « transition pacifique et apaisée », la crise multidimensionnelle s’est aggravée. L’accord souligne des chiffres accablants : la violence des gangs, notamment de « Viv Ansanm », a provoqué le déplacement forcé de 1,3 million d’Haïtiens, un record selon l’OIM.
L’économie est en « asphyxie », avec une inflation à 26,8%, une croissance en chute libre (-2,5%) et un effondrement des investissements privés (-36,3%). Le « 21 décembre » accuse le CPT, « plus que jamais dysfonctionnel », de privilégier les « ambitions personnelles démesurées » au détriment de la responsabilité et de la cohésion nationale.
Il critique également l’avant-projet de nouvelle constitution, jugé issu de consultations insuffisamment inclusives et risquant d’accentuer les fractures sociales dans un climat d’insécurité paralysant. Face à ce « naufrage », les signataires, représentant diverses tendances, lancent un appel urgent à l’unité, au courage patriotique et à des concessions de toutes les parties prenantes.
Ils réclament une reprise immédiate des discussions, sous médiation internationale, pour sauver la dernière étape de la transition et permettre enfin des élections dans des conditions sécuritaires acceptables, désormais impossibles avant février 2026.
Discussion about this post