Les tensions au sein du Conseil Présidentiel de Transition (CPT) semblent atteindre un point critique. Dans une lettre officielle adressée au Coordonnateur du Conseil, Fritz Alphonse Jean, les conseillers, Smith Augustin, Emmanuel Vertilaire, Louis Gérald Gilles, les trois braqueurs du CPT, ont rappelé fermement les règles de fonctionnement qui régissent l’organe dirigeant de la transition, dénonçant implicitement des dérives dans la tenue des séances du Conseil des ministres.
Selon le document, les signataires rappellent que l’article 11.1 du décret du 27 mai 2024 stipule clairement que le Coordonnateur du CPT, assisté des autres membres, préside le Conseil des ministres. Cependant, ils soulignent que les décisions prises sans quorum ne sont pas valides. L’article 15.1 du même décret exige en effet la présence d’au moins cinq membres votants pour que les décisions du CPT soient légales. À cela s’ajoute l’exigence d’une majorité qualifiée de cinq membres sur sept (5/7) pour toute décision majeure, comme le stipule l’article 21 combiné au point 4.i de la résolution du 7 mai 2024.
Les membres demandent ainsi expressément au Coordonnateur de respecter ces normes, sous peine de voir les décisions prises déclarées nulles, irrégulières ou sans effet juridique. Ce rappel de procédure traduit une crise de confiance croissante entre les membres du CPT, sur fond de blocages internes, rivalités politiques et accusations de gouvernance unilatérale. Alors que le pays traverse une période de grande instabilité, ce climat délétère au sein même de l’institution censée mener la transition fait craindre une implosion du Conseil, mettant en péril l’ensemble du processus politique en cours.