Dix mois après son installation à la Primature, le 11 novembre 2024, Alix Didier Fils-Aimé peine à convaincre. Chargé de diriger un gouvernement de transition dans un contexte de crise multidimensionnelle, le Premier ministre n’a pas su répondre aux attentes urgentes de la population haïtienne, en particulier sur le plan sécuritaire.
À son arrivée, M. Fils-Aimé promettait une gouvernance différente, plus transparente, plus déterminée. Mais dans les faits, la situation s’est détériorée : les gangs armés étendent leur contrôle, la Police nationale reste sous-équipée et démoralisée, et aucun plan d’action clair n’a été mis en œuvre pour restaurer l’ordre.
À plusieurs reprises, le chef du gouvernement a affirmé que la sécurité allait s’améliorer. Mais ses promesses, comme celle de « rétablir l’ordre d’ici août 2025 », sont restées sans suite concrète. Le quotidien des citoyens est toujours marqué par les enlèvements, les assassinats et les déplacements massifs.
Au sein même du Conseil présidentiel de transition, des tensions ont émergé. Plusieurs voix lui reprochent son manque d’initiative, son absence de vision claire et son incapacité à mobiliser les institutions publiques autour d’un agenda commun.
Sur les plans économique et social, le constat est tout aussi préoccupant : inflation galopante, services publics en ruine, paralysie administrative et climat d’incertitude permanent. L’espoir suscité par le changement de leadership en 2024 s’est vite dissipé.
De plus en plus décrié, Alix Didier Fils-Aimé fait face à une grogne populaire croissante. À défaut de résultats tangibles, sa légitimité est remise en question. Dix mois après sa prise de fonction, son passage à la Primature s’apparente de plus en plus à une parenthèse inutile dans une transition déjà fragile.
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