En République Dominicaine, la violation des droits humains sur des étrangers, notamment sur les ressortissants haïtiens, est systémique et systématique. C’est du moins ce qu’a fait savoir le Département d’Etat américain dans un rapport rendu public cette semaine.
Détentions arbitraires de citoyens, meurtres et abus sexuels…, le territoire voisin d’Haïti est en passe de devenir le « Champion » de la région en la matière. En République Dominicaine depuis quelque temps, les exactions envers les étrangers notamment les Haïtiens sont en nette augmentation.
Conditions carcérales difficiles et potentiellement mortelles, détention arbitraire, ingérence arbitraire dans la vie privée, corruption grave du gouvernement et violence contre les personnes lesbiennes, gays, bisexuelles, transgenres et intersexuées…, les États-Unis montent au créneau et dénoncent ces violations de droits qui ne font pas honneur au pays de Luis Abinader.
« Certains agents soupçonnés d’abus ont été mutés dans d’autres régions du pays pour éviter d’être punis », précise le Département d’État américain dans son rapport tout en déplorant le fait que le gouvernement dominicain n’ait rien fait pour enquêter sur ces violations grave des droits humains, jouant ainsi la carte de l’impunité.
Détentions arbitraires, sévices physiques infligés aux détenus, entrée sans mandat chez les citoyens, révocation ou destruction de documents d’identité, vol d’effets personnels par des agents de l’immigration, détention d’enfants dans des cellules avec des adultes, violences sexuelles, accès insuffisant aux soins médicaux pendant l’expulsion, expulsion illégale d’enfants non accompagnés et de mères enceintes ou allaitantes…, la liste des traitements hostiles ou abusifs dont sont victimes les Haïtiens en République voisine est longue. Ainsi, les États-Unis s’érigent en « Directeur de conscience » en appelant les autorités de l’autre côté de l’Île au respect des droits humains.
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