Ce qui se joue aujourd’hui en Haïti dépasse le cadre d’une crise passagère. Ce n’est ni une malédiction, ni un accident de l’histoire, mais le produit d’un système froidement construit pour maintenir un peuple dans la servitude.
Derrière le désordre apparent, les violences et la pauvreté chronique, se cache une réalité plus implacable : la domination d’une oligarchie économique qui, en alliance avec des intérêts étrangers, a transformé l’État en simple instrument de pillage.
Cette élite, retranchée dans ses bastions sécurisés, méprise le peuple dont elle tire sa fortune. Elle a perfectionné l’art d’appauvrir pour régner, utiliser les gangs comme bras armé pour écraser toute velléité de révolte.
Pendant que les masses survivent dans la misère, les fonds publics disparaissent dans les circuits opaques de la corruption.
L’impunité, entretenue par des complicités locales et internationales, est devenue le moteur de ce banditisme légal.
Il est facile de condamner la pauvreté d’Haïti ; il est plus courageux d’en désigner les véritables architectes.
Tant que les discours officiels éviteront de nommer les responsables — les oligarques et leurs parrains étrangers —, le pays restera prisonnier de cette mascarade.
La reconstruction nationale ne viendra ni des chancelleries étrangères ni des salons de Pétion-Ville. Elle émergera du sursaut populaire, de la conscience collective qu’il n’existe pas de fatalité haïtienne, mais une domination organisée.
Haïti ne renaîtra que lorsque cette alliance toxique entre les prédateurs internes et externes sera rompue.
Nommer la vérité, c’est déjà commencer la libération.
Haïti ne pourra se relever qu’en affrontant le cœur du mal : la haine de classe d’une élite sans patrie pour le peuple qui, malgré tout, continue d’espérer.
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