La nomination de Sterline Civil, jeune trentenaire, à la direction du Fonds national de l’éducation (FNE) en Haïti, suscite des interrogations.
Cette décision intervient dans un contexte de crise éducative chronique, marquée par des arriérés de salaire pour 17 000 enseignants publics, dont les revenus oscillent entre 150 et 300 US mensuels.
Le FNE, institution critiquée pour son historique de détournements, est accusé de prioriser les privilèges de ses dirigeants.
En effet, l’ex-directeur Jean Ronald Joseph percevait 650 000 Gourdes/mois (environ 4 900 $US), tandis que le budget annuel alloué à son cabinet atteignait 49 millions de Gourdes.
Malgré les demandes d’audit du ministre de l’Éducation Augustin Antoine, aucun rapport public n’a clarifié l’utilisation des fonds issus des transferts d’argent de la diaspora et des appels internationaux, estimés à des millions de dollars depuis 2011.
Sterline Civil, dont la feuille de route reste floue, devra répondre aux attentes de transparence, dans un système où 3 millions d’élèves paient le prix d’une gouvernance défaillante.
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