Le 9 août, Vladimir Paraison a été nommé à la tête de la Police nationale d’Haïti (PNH), dans un contexte de crise sécuritaire majeure.
Mais moins d’une semaine plus tard, des rumeurs font état de son départ imminent, sans qu’il ait pu poser d’acte notable.
Absent lors de réunions stratégiques, remplacé par son directeur de cabinet, il est déjà perçu comme un « directeur fantôme ».
La raison invoquée : l’absence de validation de son dossier par la communauté internationale, notamment les États-Unis.
Ce blocage révèle l’extrême fragilité de l’État haïtien, incapable de décider seul de la nomination du chef de la police, un poste clé de sa souveraineté.
Un triple signal inquiétant
- Aux policiers : déjà démoralisés et sous-équipés, ils voient l’autorité suprême contestée avant même d’entrer en fonction, ce qui mine la chaîne de commandement.
- À la population : confrontée aux gangs, elle constate la désorganisation du sommet de l’institution chargée de la protéger.
- Aux gangs : ils perçoivent une faiblesse à exploiter.
Cette situation illustre l’absence de vision et de préparation dans un processus de nomination aussi stratégique.
Deux options pour sortir de l’impasse
Deux choix s’imposent : assumer et défendre pleinement le choix de Paraison auprès des partenaires étrangers, ou le remplacer sans délai par un candidat crédible et consensuel.
Tant que la PNH reste dirigée par une « ombre », le chaos gagne du terrain.
Haïti a besoin d’un chef légitime, présent et opérationnel, pas d’un symbole d’impuissance institutionnelle.
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