CPT absent des réceptions diplomatiques : signe d’un isolement grandissant ?
Les réceptions diplomatiques ne sont jamais de simples fêtes. Ce sont des scènes politiques codées, des instantanés révélateurs de l’état des relations internationales.
Les célébrations nationales américaine et canadienne en Haïti ont offert un spectacle éloquent – précisément par ce qui en était absent : les membres du Conseil présidentiel de transition (CPT).
Le constat est troublant. Alors que l’ambassade des États-Unis évoquait une réception « intime » avec « des amis et partenaires haïtiens », et que le Canada observait un silence discret, aucune trace publique ne montre la présence des dirigeants de ce pouvoir de transition.
Seul Fritz Jean, son coordonnateur, apparaît çà et là. Oubli protocolaire ? Éviction délibérée ?
Le silence des images est assourdissant. Dans le langage feutré de la diplomatie, il illustre la position de fragilité extrême du CPT sur l’échiquier international.
Ne pas être convié à ces événements clés, où se nouent les alliances et se jaugent les équilibres politiques, constitue un revers cinglant.
Cette absence n’est pas un incident protocolaire anodin : elle reflète une défiance croissante et un crédit diplomatique érodé.
La légitimité et l’efficacité du pouvoir de transition sont ouvertement mises en doute par ses partenaires internationaux essentiels.
Une question s’impose : cette exclusion marque-t-elle le début d’une marginalisation définitive du CPT sur la scène diplomatique où se joue l’avenir du pays ?
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