Pas plus tard que le mardi 4 mars 2025, l’inspection d’un conteneur en transit en République Dominicaine, en provenance de Miami (Floride) et à destination finale d’Haïti, a révélé 23 armes à feu d’origine américaine. Parmi elles figuraient un fusil Barrett de calibre 50 millimètres, 17 fusils de calibre 7,62, un fusil de calibre 9 millimètres, cinq pistolets Glock de 9 millimètres et une mitrailleuse Uzi, dissimulés à l’intérieur du conteneur. Au total, les autorités dominicaines disent avoir découvert 36 000 capsules de différents calibres, 18 chargeurs de fusil, 13 chargeurs de 9 millimètres, un chargeur de fusil de calibre 50, un silencieux et une boîte de pistolet.
Une importante saisie d’armes et de munitions qui ouvre le débat sur la responsabilité des États-Unis dans la gangstérisation d’Haïti. En effet, si la première République noire est devenue un État hors contrôle, il faut porter une accusation formelle contre l’Oncle Sam qui tire son beurre du trafic d’armes qui se fait au niveau des frontières haitiano-dominicaines.
On se le rappelle, un rapport de l’ONU publié en janvier 2024 a révélé que toutes sortes d’armes inondent Port-au-Prince, des pistolets 9 mm aux fusils d’assaut tels que les AK47, en passant par les fusils de sniper et les mitrailleuses. Toutes ces armes alimentent l’augmentation choquante de la violence liée aux gangs en Haïti.
Il n’y a pas de chiffre exact sur le nombre d’armes à feu qui font l’objet d’un trafic en Haïti aujourd’hui. Un précédent rapport de l’ONU avait estimé qu’en 2020, il y avait environ un demi-million d’armes à feu légales et illégales dans le pays. Le document précisait que des armes et des munitions étaient passées en contrebande par voie terrestre, aérienne et maritime à partir d’États américains tels que la Floride, le Texas et la Géorgie.
Alors que la République étoilée prétend vouloir aider Haïti à combattre les gangs armés qui l’assaillent, la question véritable est : quand est-ce les États-Unis fermeront-ils leurs vannes ? En dehors d’une réponse active et concrète à cette question, par la prise des mesures fermes par l’administration Trump, toutes les démarches américaines peuvent être qualifiées de volonté de tromper.
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