En visite dans les Caraïbes, le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, annonce de nouvelles mesures pour venir en aide à Haïti, en proie au chaos depuis des mois.
Sans répondre positivement à la demande d’intervention militaire évoquée par le haut-commissaire des Nations unies aux droits de l’homme la semaine dernière, M. Trudeau s’est engagé jeudi à envoyer des navires de la Marine royale canadienne au large de l’île d’Hispaniola.
Dans un discours lu à Nassau, aux Bahamas, dans le cadre de la réunion annuelle de la Communauté des Caraïbes (CARICOM), le chef du gouvernement canadien a précisé que les militaires seraient déployés dans les semaines à venir.
Ceux-ci auront pour mission d’effectuer une surveillance, de recueillir des renseignements et de maintenir une présence au large des côtes haïtiennes, a-t-il expliqué.
Cette décision intervient peu de temps après le retour au Canada d’un avion des FAC ayant participé à une mission similaire, plus tôt ce mois-ci.
Haïti est aux prises avec une augmentation des meurtres, des viols et des enlèvements imputés à des gangs, qui sont devenus plus puissants depuis l’assassinat en juillet 2021 du président Jovenel Moise.
Le pays est actuellement dirigé par Ariel Henry, qui assume de facto la fonction de premier ministre même s’il n’a pas été élu à ce poste. Justin Trudeau l’a rencontré jeudi à huis clos.
Dans son discours devant les chefs de gouvernement de la CARICOM, le premier ministre Trudeau a indiqué que pour s’entendre sur la forme que pourrait prendre l’aide canadienne, il souhaitait un engagement de la partie haïtienne à tout mettre en œuvre pour organiser des élections.
Outre le déploiement de navires au large d’Haïti, le Canada a annoncé jeudi l’octroi de 12,3 millions de dollars en aide humanitaire au pays ainsi que 10 millions à l’Organisation internationale pour les migrations afin de venir en aide aux migrants dans la région.
Il a aussi ajouté deux membres de l’élite haïtienne à une liste déjà longue d’individus n’ayant plus le droit de faire des affaires avec le Canada en raison de leurs liens présumés avec les gangs qui ont pris le contrôle du pays.
Le Canada continue à encourager les pays partenaires à également mettre en place les sanctions ou d’autres mesures pour optimiser notre combat contre l’impunité et la corruption, a déclaré le premier ministre Trudeau.
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