Apres les États-Unis et le Canada, c’est au tour du Royaume-Uni d’adopter des mesures punitives à l’encontre des hommes politiques et hommes d’affaires haïtiens, qui sont de connivence avec les gangs armés.
En effet, selon la presse britannique, le Royaume-Uni a mis en place un régime de sanctions conçu pour cibler les acteurs criminels, les gangs et leurs financiers dont les actions causent l’instabilité en Haïti, conformément au Règlement de 2022 sur les sanctions en Haïti, qui entrera en vigueur le 28 décembre 2022.
Les mesures restrictives consistent en des sanctions financières sous la forme d’un gel ciblé des avoirs de personnes désignées et d’interdictions de mettre des fonds ou des ressources économiques à disposition; les sanctions commerciales, y compris les restrictions au commerce de marchandises militaires et de technologies militaires (comme spécifié àl’annexe 2 de l’Ordonnance de 2008 sur le contrôle des exportations); et les restrictions aux déplacements des personnes désignées, mises en œuvre par l’article 8B de la loi de 1971 sur l’immigration. Le Royaume-Uni a publié un exposé des motifs et désorientations accompagnant le Règlement.
Ces mesures font suite à l’introduction par l’UE de restrictions à l’encontre des chefs de gangs en Haïti et de leurs financiers le 28 novembre et de la résolution 2653 (2022) des Nations unies imposant des sanctions à Haïti.
Le Règlement prévoit que chaque personne figurant actuellement sur la Liste des sanctions de la résolution 2653 est une personne désignée aux fins des sanctions financières et commerciales. Jusqu’à présent, une seule personne (le chef de gang Jimmy Cherizier) a été désignée.
À noter que le Royaume-Uni avait annoncé, en octobre dernier, soutenir fermement l’introduction d’un nouveau régime de sanctions des Nations Unies qui aidera à lutter contre la violence et l’insécurité en Haïti, ce qui aggrave les défis auxquels est confrontée la population haïtienne.
Discussion about this post