Dans la mi-journée du lundi 13 décembre 2021, les étudiants de l’UNAP, de concert avec le décanat de l’institution, ont organisé une cérémonie d’hommage au Dr. Makindi Guerrier, ancien professeur d’endodontie pour les étudiants en odontologie, décédé il y a 48 heures. Allumage de bougies, exposition des photos du défunt, témoignages de certains étudiants et professeurs…, cette cérémonie a été surtout marquée par la velléité des étudiants réclamant justice pour le défunt.
Accompagné de son épouse, Mme Esther Laguerre Guerrier, le Dr. Makindi Guerrier tentait de s’échapper à une tentative de kidnapping à Bois Verna le samedi 4 décembre dernier. Touché par plusieurs projectiles, le chirurgien-dentiste a été transporté d’urgence dans un hôpital de la capitale, sa femme quant à elle, est touchée au visage après que la voiture a heurté un mur.
Après refus des hôpitaux des Etats-Unis et de Cuba vu l’aggravation de son cas, un hôpital de Santo Domingo avait répondu positivement suite aux appels de détresse lancés par ses confrères médecins. Quatre jours après son hospitalisation en terre voisine, le Dr. Guerrier a rendu l’âme, le dimanche 12 décembre 2021 à 4h AM.
Une nouvelle qui donne froid dans le dos. La population a exprimé sa profonde indignation sur les réseaux sociaux et dans les médias traditionnels.
A cet effet, l’Université Autonome de Port-au-Prince, a rendu un vibrant hommage à Makindi Guerrier, parti trop tôt.
Les étudiants Carl Émile et Brice Christopher officiaient comme MCs, même si à l’œil nu, ils étaient plus qu’angoissés.
Un décor empreint de photos du défunt, et des slogans sur des pancartes comme: « Nou te renmen w »
« Wap toujou Rete nan kè nou »
« Repoze anpè Doktè Guerrier »
« Dr Guerrier nou pap janm bliye w »
« Mesi leta pou Kado nwel »
« Nou mande jistis pou dokte a » etc.
Les réactions étaient les unes plus frustrantes que les autres. Pour l’étudiant Carl Emile, « qui aurait crû qu’aujourd’hui on serait réunis pour rendre un dernier hommage à notre professeur, le Dr. Makindi Guerrier. Nous continuons à exiger justice pour notre professeur, même si en Haïti, la justice est quasiment inexistante », a-t-il relâché sur un ton colérique.
Brice Christopher et Guerrier Grétha Danie, deux instigateurs de l’activité, ont clos la cérémonie tout en souhaitant que lumière soit faite sur ce dossier. Ils promettent qu’ils vont tout mettre à l’œuvre pour que ce dossier ne soit pas enterré comme à l’accoutumée.
Tout au long de cette semaine, les étudiants porteront des couleurs sombres, les bougies resteront allumées et les photos du défunt resteront exposées, à en croire l’étudiante Grétha Danie Guerrier.
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