Le Fonds National de l’Éducation (FNE), déjà affaibli par des accusations récurrentes de
mauvaise gestion et de détournement de fonds, connaît un nouveau bouleversement à sa tête.
Ce vendredi, Élysée Colagène a été officiellement installé comme directeur général, en remplacement de
Sterline Civil, évincée sans explication claire après seulement sept mois de mandat.
L’absence de Mme Civil à la cérémonie d’installation n’a fait que renforcer les soupçons d’un
limogeage précipité, opaque et potentiellement motivé par des luttes d’influence internes.
Une situation qui jette une ombre sur la gouvernance d’un fonds censé être au cœur du financement de
l’éducation en Haïti.
Lors de son discours, la ministre des Haïtiens vivant à l’étranger, Kathia Verdier,
a tenté de rassurer, évoquant « un nouveau départ » et soulignant les compétences supposées
d’Élysée Colagène : rigueur, expertise et engagement.
Des mots qui peinent à convaincre, tant le FNE est perçu comme un bastion de clientélisme,
où règnent opacité budgétaire et inefficacité chronique.
Élysée Colagène, ancien cadre de l’administration publique, a promis de
restaurer la confiance,
d’améliorer la transparence et de recentrer les efforts sur la mission première de l’institution :
l’accès à une éducation de qualité pour tous.
Mais pour beaucoup, ces promesses ressemblent à celles de ses prédécesseurs, restées lettre morte.
Nombre d’observateurs dénoncent une simple rotation d’élites au sein d’un système inchangé.
La nomination de Colagène sera-t-elle synonyme de rupture réelle
ou perpétuera-t-elle les dérives d’un organisme en perte de légitimité ?
L’avenir le dira, mais la confiance, elle, est déjà en déficit.
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