Au Népal, c’est la jeunesse, portée par la Génération Z,
qui a fini par dire « assez ». Fatiguée de l’instabilité politique,
du chômage massif et de l’absence de perspectives,
elle a transformé ses frustrations en un mouvement collectif.
Ses cris, lancés dans la rue et amplifiés par les réseaux sociaux,
ont fissuré les fondations d’un système qui se croyait immuable.
Cette révolte n’est pas née du jour au lendemain :
elle est le fruit de décennies de promesses non tenues et de rêves brisés.
Haïti au bord du même basculement
Haïti n’est pas loin de ce même point de bascule.
Ici aussi, la jeunesse vit une réalité étouffante :
écoles fermées par l’insécurité,
chômage endémique qui réduit les ambitions à néant,
violence omniprésente qui confisque les rêves les plus simples.
Dans un pays où l’avenir paraît incertain et inaccessible,
la frustration s’accumule silencieusement,
comme une braise prête à devenir incendie.
La Génération Z haïtienne en observation
Les jeunes haïtiens, comme leurs homologues népalais,
observent, analysent et partagent leurs colères sur les réseaux sociaux.
Connectés au monde, ils voient comment d’autres générations ailleurs
se battent pour revendiquer leur droit à un futur digne.
Ce n’est qu’une question de temps avant que cette colère virtuelle
ne déborde dans la rue, avec toute la force d’une génération
qui n’a plus rien à perdre.
Un État aveugle à l’urgence
L’État haïtien semble ignorer cette réalité.
Absorbé par les calculs politiques et paralysé par l’insécurité,
il oublie que la jeunesse représente non seulement
la majorité de la population, mais aussi le moteur potentiel du renouveau.
Chaque jour où les dirigeants négligent d’investir dans
l’éducation, l’emploi et des
espaces démocratiques,
ils creusent un fossé plus profond entre l’État et sa jeunesse.
Or, un pays qui tourne le dos à sa jeunesse scelle sa propre faillite.
Un avertissement universel
Ce qui s’est passé au Népal n’est pas un accident isolé :
c’est un avertissement universel.
Partout où la jeunesse est privée d’avenir,
elle finit par s’inventer une voix, souvent dans la rue,
parfois dans la violence. Haïti ne fait pas exception.
La Génération Z haïtienne, numérique et globalisée,
est plus consciente de ses droits et de son rôle qu’on ne le croit.
Le jour où elle décidera de transformer son désespoir en révolte,
ce sera l’explosion sociale.
Il est encore temps d’agir
Il est encore temps d’éviter l’explosion. Cela suppose un sursaut collectif :
garantir la sécurité, créer des opportunités économiques,
redonner confiance dans l’État,
mais surtout écouter la jeunesse.
Ignorer les appels de la jeunesse, c’est préparer la tempête.
Le miroir du Népal renvoie à Haïti une image troublante :
celle d’une génération qui, entre désespoir et révolte,
finira tôt ou tard par réclamer ce qu’on lui refuse depuis trop longtemps :
un avenir.
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