Alors que le ministre des Affaires Étrangères et des Cultes, S.E.M. Jean-Victor Harvel Jean Baptiste, s’illustre à l’Assemblée de l’OEA à Washington, les discours officiels et les communiqués de presse mettent en avant un engagement louable pour la coopération régionale et le renforcement de la diplomatie multilatérale. Pourtant, en creusant un peu plus, il devient évident que ce déplacement pourrait cacher des intentions moins nobles : un lobbying pour remplacer Alix Didier Fils Aimé à la tête de la Primature.
La mission annoncée de Jean Baptiste s’articule autour de la protection des citoyens haïtiens à l’étranger et du renforcement des services consulaires. Bien que ces préoccupations soient essentielles, la manière dont ce voyage s’inscrit dans le contexte politique actuel soulève des questions. En effet, le climat de tensions et de rivalités au sein du gouvernement haïtien suggère que ce n’est pas tant la diplomatie qui est en jeu, mais plutôt des manœuvres politiques visant à consolider une position stratégique pour l’avenir.
La présence de Jean Baptiste à l’OEA et ses rencontres avec des figures influentes peuvent être interprétées comme une tentative de rassembler des soutiens pour une éventuelle candidature à la Primature, tout en se débarrassant de l’actuel titulaire. Dans un contexte où les luttes de pouvoir sont fréquentes, il n’est pas surprenant de voir des acteurs politiques chercher à tirer profit d’opportunités extérieures pour asseoir leur influence sur le plan national.
De plus, l’accent mis sur le renforcement des mécanismes d’encadrement communautaire et de protection des Haïtiens à l’étranger, bien que pertinent, semble être un prétexte pour justifier ce voyage. En effet, ces préoccupations devraient faire partie intégrante des priorités d’un gouvernement engagé, plutôt qu’un argument de campagne pour rallier des soutiens en vue d’un changement de leadership.
Il est crucial que les citoyens haïtiens restent vigilants face à ce type de manipulation politique. Le vrai travail de diplomatie et d’engagement communautaire doit être fondé sur des actions concrètes et non sur des stratégies de pouvoir. Les intérêts du peuple haïtien doivent primer sur les ambitions personnelles des leaders politiques. La mission de Jean Baptiste à l’OEA doit être scrutée avec attention, car derrière les belles paroles se cache peut-être une quête de pouvoir qui pourrait nuire à la stabilité et à l’unité nécessaires à notre pays.
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