La construction du canal sur la Rivière Massacre à Ouanaminthe, véritable pomme de discorde entre Haïti et la République Dominicaine qui ne jure que par l’arrêt des travaux. Mais, l’acte rassemble les Haïtiens d’ici et d’ailleurs. C’est ainsi que l’Ambassadeur Hugues SANON, vivant à New-York, s’est prononcé sur la question du canal, en soutenant sa construction.
En effet, le diplomate New-yorkais reprend à son compte slogan populaire Kanal la Pap Kanpe (KPK) ». Il se veut totalement solidaire des Haïtiens engagés dans l’accomplissement de cette œuvre qui enrage la République voisine.
Ainsi, Dr. Hugues SANON, représentant des relations internationales du Cojep, s’insurge contre la position dominicaine sur le canal Haïtien à Ouanaminthe. Pour étayer sa thèse, le défenseur des droits humains à l’Organisation mondiale s’est référé aux instruments juridiques internationaux signés entre ces deux peuples voisins, afin de dénoncer le comportement « irresponsable et maladroit » du Président Luís Rodolfo Corona ABINADER vis-à-vis des ouvrages Haïtiens sur ce cours d’eau partagé. « Haïti a le droit d’utiliser pleinement la Rivière du Massacre pour construire de nombreux canaux dans la limite des principes du droit international. Car, au regard du droit international et des traités bilatéraux adoptés par ces deux (2) nations voisines, Haïti a le droit d’utiliser une ressource en eau partagée, sans causer aucun dommage sur ce fleuve côtier, en construisant son propre canal selon le cadre juridique bilatéral de gestion des cours d’eau transfrontaliers », a fait savoir le Spécialiste en Communication sociale. En ce sens, l’intellectuel haïtiano-américain félicite les agriculteurs du Nord-Est qui ont particulièrement décidé de reprendre ces travaux de canalisation malgré les menaces grandissantes et la campagne de désinformation des autorités voisines.
Humaniste de son état et leader communautaire, Dr. Sanon rappelle aux autorités dominicaines les contenus du Traité de Paix, d’Amitié Perpétuelle et d’Arbitrage du 20 février 1929 et la Convention des Nations Unies de 1997 traitant le partage des cours d’eau transfrontaliers qui décrivent les avantages de chaque État partie à les exploiter de façon juste et équitable. Cependant regrette-il, les travaux de cette canalisation avaient été interronpues, en juillet 2021, par le Gouvernement de facto d’Ariel HENRY avec l’assassinat tragique du Président Jovenel MOÏSE, en sa résidence privée à Pétion-Ville. Alors, l’expert en politique étrangère américaine estime que les deux (2) États voisins à revenir à la table du dialogue pour résoudre leur différend fluvial qui entrave actuellement leurs relations bilatérales.
Le Théologien Hugues SANON exhorte les dirigeants dominicains à respecter leur engagement bilatéral pour éviter une escalade sur l’île Quisqueya, avec sa politique « raciste ». « À côté du statut juridique international de la Rivière du Massacre, les Gouvernements haïtien et dominicain avaient signé, en mai 2021, une Déclaration commune, à Santo Domingo, qui reconnaît que les travaux en cours ne constituent pas un problème ni un détournement de la dite rivière. Le promoteur de la paix dans le monde plaide donc pour une résolution pacifique à ce conflit des eaux partagées, dans le cadre de la rénormalisation des relations de ces deux (2) peuples condamnés à vivre ensemble, pour la stabilité de la zone.
Entre-temps, l’Ambassadeur Hugues SANON ne conseille pas à l’État Haïtien ni au comité de gestion du canal d’autoriser les futurs techniciens de l’Organisation hémisphérique, à la demande de la République voisine, pour évaluer la construction de cet ouvrage. Et d’ajouter : »En acceptant un groupe d’experts internationaux de venir évaluer nos travaux sur ce fleuve frontalier, tout résultat [préfabriqué] pourrait prêter à équivoque aux yeux des spectateurs internationaux ». En somme, le militant des droits humains demande au Gouvernement haïtien illégitime de passer de la parole aux actions en reprenant en main la finalisation de ces travaux visant à irriguer trois milles hectares (3000 ha) de terres cultivables dans la Plaine de Maribaroux.
« Les mots sans action sont comme des bruits dans un désert; tout au long de son histoire, le peuple Haïtien a entendu des centaines de discours sans action, maintenant le peuple veut voir des actions concrètes », a rétorqué monsieur Sanon, un fervent défenseur de la race noire dans le monde entier, en se référant aux discours d’Ariel HENRY à la Tribune des Nations Unies et de l’Ambassadeur Léon CHARLES en séance extraordinaire à l’Organisation régionale. Il encourage les autorités haïtiennes à prendre leurs responsabilités en accompagnant la population Ouanaminthaise dans la construction de ce canal et dans de plusieurs autres canaux d’irrigation à venir pour mettre en valeur les terres agricoles et viser le développement d’Haïti.
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