Le séjour de Leslie Voltaire, membre du Conseil présidentiel de transition (CPT) d’Haïti, à Paris, interpelle profondément.
Pendant quatre jours, cet homme clé de la transition politique a séjourné dans une suite d’un hôtel cinq étoiles sur l’avenue Kléber, pour un coût total de 14 000 €, sans que cela ne suscite le moindre écho dans les médias communautaires, selon le journal Rudy Sanon dans son émission sur sa plateforme Youtube.
Cette indifférence est d’autant plus choquante qu’elle se déroule dans un contexte où Haïti souffre d’une crise humanitaire aiguë.
La police, sous-équipée, peine à lutter contre la violence des gangs, tandis que des milliers de fonctionnaires vivent dans l’incertitude de salaires impayés.
Les hôpitaux et les écoles ferment leurs portes, laissant la population dans une précarité insupportable.
Dans ce tableau désolant, le luxe ostentatoire de Voltaire à Paris apparaît non seulement comme une provocation, mais aussi comme un symbole de l’échec des élites à se préoccuper des réalités de leur pays.
La presse haïtienne a une responsabilité cruciale : celle d’informer, d’interroger et de dénoncer. Pourtant, dans ce cas précis, le silence est assourdissant.
Les médias, qui se disent engagés, semblent plus préoccupés par les événements festifs que par l’enquête et la mise en lumière des abus de pouvoir.
Le luxe de Voltaire ne doit pas occulter la misère d’un peuple qui mérite dignité.
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