Entre janvier et avril 2024, la République dominicaine a expulsé près de 30 000 Haïtiens, qualifiés de « migrants irréguliers », suscitant de vives inquiétudes quant aux risques d’une crise humanitaire et interrogeant l’efficacité de la diplomatie haïtienne.
La ministre dominicaine de l’Intérieur, Jesús Vásquez Martínez, a défendu ces expulsions, évoquant des opérations conjointes entre les forces militaires et policières pour « renforcer la sécurité nationale ».
Toutefois, ces actions soulèvent de sérieux doutes quant au respect des droits humains fondamentaux, notamment en raison de témoignages accablants.
Les personnes expulsées décrivent des arrestations arbitraires, des confiscations de biens et des violences physiques, contredisant les principes des accords bilatéraux de 1999 qui encadrent théoriquement un rapatriement digne et ordonné.
Pourtant, face à ces violations répétées, le gouvernement haïtien reste étrangement silencieux, sans condamnation ferme ni stratégie diplomatique visible.
Cette passivité aggrave la vulnérabilité des citoyens haïtiens et fragilise les relations déjà tendues entre les deux pays.
Une réponse urgente s’impose : Port-au-Prince doit exiger un dialogue transparent avec Saint-Domingue pour traiter les causes structurelles de la migration, comme l’instabilité politique et la précarité économique en Haïti.
Parallèlement, des mesures concrètes pour améliorer les conditions de vie locales sont indispensables afin de réduire l’exode forcé de la population.
La communauté internationale, notamment l’ONU et la CELAC, devrait jouer un rôle de médiateur pour garantir le respect des droits des migrants et éviter une escalade de tensions.
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