La révélation des pratiques corruptives au sein du Ministère de l’Éducation nationale et de la Formation professionnelle (MENFP) par l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) confirme ce que beaucoup soupçonnaient : le système éducatif haïtien est miné par une gestion calamiteuse, et le ministre de l’époque, Nesmy Manigat, en porte une lourde responsabilité.
Le rapport accablant de l’ULCC, fruit d’une plainte du Syndicat des enseignants du MENFP (SEMENFP), met en lumière un réseau de fraudes, de détournements et de gaspillage qui gangrène l’institution.
Face à ces allégations graves, le silence du ministre de l’époque, Nesmy Manigat, était assourdissant.
Pire, les menaces proférées contre les syndicalistes qui osaient dénoncer ces dérives révèlent une tentative désespérée d’étouffer la vérité.
Sous la direction de Nesmy Manigat, le MENFP a accumulé les échecs : retards répétés dans le paiement des enseignants, manque de transparence dans l’attribution des fonds publics, détournement des ressources destinées aux écoles, etc.
Ces dysfonctionnements n’étaient pas de simples erreurs administratives, mais les symptômes d’un système pourri où l’intérêt personnel primait sur l’avenir de millions d’élèves.
Restez connecté avec Hebdo24
Via Notre Channel WhatsApp https://whatsapp.com/channel/0029Va7ff6tEFeXrqCON9u3j
L’enquête de l’ULCC doit être le début d’un processus judiciaire rigoureux, sans complaisance. Les responsables doivent être sanctionnés, quels que soient leur rang ou leurs connexions politiques.
La société haïtienne, et surtout les enseignants, les parents et les élèves, mérite des ministres honnêtes dans le champ éducatif.
L’éducation est le pilier du développement ; refuser de punir ceux qui la pillent est un crime contre l’avenir du pays.
Nesmy Manigat doit répondre. S’il ne peut justifier sa gestion, il doit aller en prison.
Commentaires