Le ministre de l’Éducation nationale, Antoine Augustin, peine à garantir l’accès à l’éducation pour les enfants les plus vulnérables. Alors que le pays traverse une crise sans précédent, il est déconcertant de constater que les mesures mises en place par le ministère demeurent largement insuffisantes pour assurer un environnement scolaire sécurisé et propice à l’apprentissage.
Les chiffres sont alarmants : des écoles sont devenues des cibles de violence, et plusieurs centaines d’établissements sont désormais inaccessibles. Ce constat accablant met en lumière une réalité tragique : les enfants, souvent pris entre les feux croisés de rivalités armées, sont les premières victimes de cette situation.
L’absence prolongée des enfants à l’école les expose à des risques accrus d’exploitation et de recrutement par des groupes armés, perpétuant ainsi un cycle de violence tragique. Antoine Augustin, sociologue de formation, aurait dû utiliser son expertise pour élaborer des stratégies efficaces et adaptées à la réalité haïtienne. Pourtant, ses actions semblent se limiter à des déclarations d’intention vides, sans suivi concret.
La rentrée scolaire d’octobre 2024, qui n’a été réalisée qu’en partie, est symptomatique des faiblesses d’une gestion inadaptée face à une crise sécuritaire de cette ampleur. Il est impératif que le ministre reconnaisse l’urgence de la situation et prenne des mesures immédiates et significatives pour restaurer la sécurité dans les établissements scolaires.
Cela nécessite non seulement des ressources financières, mais également une forte volonté politique de collaborer avec les communautés locales, qui sont les mieux placées pour identifier des solutions adaptées à leurs besoins. En travaillant directement avec ceux qui subissent les conséquences de cette crise, il est possible de redonner espoir aux enfants et aux familles, tout en renforçant le tissu social.
Le ministre Antoine Augustin doit comprendre que la protection de l’éducation en Haïti ne peut pas se limiter à de simples promesses, mais doit se traduire par des actions concrètes. Le temps presse, et chaque jour perdu compromet l’avenir d’une génération entière.
Une réponse collective et déterminée est nécessaire pour garantir que l’éducation reste un droit accessible à tous, même dans les moments les plus sombres. C’est en mobilisant toutes les forces vives de la nation que l’on pourra espérer sortir de cette spirale de violence et d’impunité, et redonner aux enfants haïtiens la chance de rêver d’un avenir meilleur.
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