L’installation récente de la Commission Nationale de Démantèlement, Désarmement et Réintégration (CNDDR) soulève des questions cruciales sur l’efficacité et l’engagement du gouvernement haïtien, en particulier du ministre de l’Intérieur, Paul Antoine Bien-Aimé.
Bien que la création de la CNDDR soit une étape que l’on pourrait qualifier de positive, elle semble davantage être une réponse symbolique à une crise persistante qu’une véritable solution aux problèmes d’insécurité qui frappent le pays.
La décision d’installer la CNDDR a été annoncée le 10 mars 2025, mais il est crucial de se demander pourquoi une telle initiative n’a pas été mise en œuvre plus tôt.
Les violences, les kidnappings et les affrontements armés sont des réalités qui ont gangrené Haïti depuis des années.
L’inaction prolongée du ministre de l’Intérieur face à cette crise a non seulement exacerbé la situation, mais a également sapé la confiance des citoyens envers leurs dirigeants.
La création d’une commission, bien qu’importante, ne doit pas occulter les responsabilités immédiates du ministre en matière de sécurité publique.
Le ministre Bien-Aimé a pour mission de garantir la sécurité intérieure de l’État, mais ses actions jusqu’à présent n’ont pas réussi à établir une vision claire et stratégique pour combattre l’insécurité.
La CNDDR est censée apporter un plan de réintégration pour les jeunes en conflit avec la loi, mais sans une approche globale incluant le renforcement des forces de police et des systèmes judiciaires, cette initiative risque de rester lettre morte.
L’absence de mesures concrètes et immédiates pour s’attaquer aux groupes armés qui terrorisent la population témoigne d’un manque de détermination.
La population haïtienne, épuisée par des années de violence et d’inaction gouvernementale, commence à perdre foi en ses institutions.
Les déclarations du ministre sur les efforts pour établir la paix et la sécurité sonnent souvent creux sans actions tangibles pour les soutenir.
Si le ministre de l’Intérieur ne parvient pas à transformer ses promesses en résultats, il court le risque de devenir une figure symbolique de l’inefficacité gouvernementale.
Il est impératif que Paul Antoine Bien-Aimé prenne des mesures immédiates et audacieuses pour renforcer la sécurité en Haïti.
Le ministre de l’Intérieur doit faire preuve de leadership et d’engagement, car la sécurité d’un pays ne peut être garantie par des promesses vides.
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